Agent du CCAS chargé de la livraison des repas à domicile
La commue vous invite à découvrir un métier du service du CCAS :
« Agents du C.C.A.S chargée de la livraison des repas à domicile »
Gond-Pontouvre au présent : « Pourriez-vous nous dire en quoi consiste votre travail au sein du centre communal d’action sociale de Gond Pontouvre ? »
Agents du service : « Mon métier consiste à livrer à domicile des repas aux personnes âgées inscrites au C.C.A.S. Cependant, j’apporte également une présence, une écoute pour des personnes qui sont souvent seules, sans lien social et sans réconfort moral »
GPP : Comment se déroule une journée type de votre semaine?
AS : Je commence ma prise de fonction à 07h00 du matin par la récupération de mon véhicule et le chargement de celui. Je livre entre 80 et 100 repas journalier et fini ma tournée à 14h00. Je livre les repas du Lundi au Samedi inclus. Il y a beaucoup de route à faire mais je profite de chaque instant avec les personnes pour prendre des nouvelles et m’inquiéter de leur état de santé. Si je sens un problème j’en réfère à ma responsable hiérarchique.
GPP : Quelles sont selon vous les plus grandes difficultés rencontrées dans votre métier au quotidien ?
AS : Au fur et à mesure des années, j’ai pu noter un accroissement des demandes de certaines personnes. J’en prends pour exemple le fait de devoir noter des codes d’entrée chez les personnes alités ou invalides ou bien avoir des doubles de clefs. Cela implique une plus grande confiance. Souvent lorsque j’arrive chez la personne, elle est tombée ou s’est fait mal et je dois être réactive pour soit l’aider soit contacter les secours ou les services compétents.
GPP : Vous est il déjà arrivé d’appeler les pompiers ou le SAMU dans l’exercice de vos fonctions ?
AS : Malheureusement, dernièrement encore, j’ai appelé les pompiers pour une personne que je connaissais bien et qui était DCD à son domicile. Je l’avais vu la veille et m’entretenait régulièrement avec elle, c’était assez douloureux car on noue certains liens à force de les côtoyer.
GPP : Quelles sont les actions de formation que vous avez suivi pour être réactive par rapport à des situations particulières ?
AS : J’ai effectué une formation de premiers secours ainsi qu’un recyclage pour maintenir mes acquis. Je n’ai pas participé pour l’instant à d’autres formations et je pratique maintenant depuis 10 ans ce métier.
GPP : Quelles ont été les contraintes liées à la COVID et plus particulièrement pendant le premier confinement, que vous avez rencontrées ?
AS : Pendant le confinement les personnes étaient beaucoup angoissées, je les servais à l’extérieur afin de respecter au mieux les gestes barrières et la distanciation physique. J’ai été obligé de mettre des barrières à mon action afin justement de leur permettre d’être plus en confiance. J’ai eu tout l’équipement nécessaire, masques, gants que je porte continuellement aujourd’hui. Malgré mon masque, j’essayais de les faire sourire et de leur montrer que tout allait bien malgré ce contexte.
GPP : Cette pandémie a-t-elle changé votre façon d’intervenir auprès des personnes ?
AS : Je sens que beaucoup de personnes sont plus déprimées, angoissées et doutent de l’avenir en rapport justement avec ce virus. Mon action est de plus en plus de recréer un lien social, de leur apporter un petit plus, même si mon action est courte et éphémère.
GPP : Eprouvez vous d’autres difficultés liées à vos missions ?
AS : De plus en plus de personnes, au vu de leur âge et de leur état de santé ont des soins extérieurs à leur domicile. De ce fait je dois changer régulièrement l’organisation des tournées ce qui perturbe un peu les habitudes de certains qui ont quelquefois du mal à comprendre d’être livrés à une heure différente.
GPP : Votre tournée se termine vers 13h30 mais quelles sont les autres tâches qui vous incombent ?
AS : Une fois ma tournée terminée, je dois désinfecter entièrement mon véhicule et effectuer quelques tâches administratives.
GPP : Pour terminer quels sont les bons moments que vous pouvez ressentir tout au long de votre journée ?
AS : Toutes les journées ne sont que des bons moments, il ne se passe pas une journée sans un sourire. Il faut bien comprendre que certaines personnes ne voient que nous ! Elles sont vraiment isolées socialement et ce moment de la journée est attendu impatiemment, elles voudraient même qu’on vienne le Dimanche… Je vois bien que c’est indispensable pour elles et fait également parti de notre action sociale.
GPP : Qu’avez-vous à rajouter pour faire connaitre votre métier ?
AS : Je voudrais préciser que nos repas sont confectionnés avec le plus grand soin dans notre cuisine centrale, c’est une cuisine traditionnelle, bio de plus en plus, diversifiée et ces repas sont faits spécialement pour la livraison à domicile, avec des gâteaux et pains frais provenant de boulangeries.
GPP : Merci bien pour nous avoir fait découvrir quelques facettes de votre métier, qui ne consiste pas qu’en la livraison de repas à domicile mais permet de rompre l’isolement, de contribuer au maintien au domicile des personnes et d’apporter une sécurité.