Pour être en bonne santé, nous avons besoin d’obscurité
L’éclairage public : entre pollution lumineuse et économie d’énergie
La quasi-totalité des communes de GrandAngoulême et du département ont choisi d’éteindre tout ou partie de leur éclairage public la nuit. Avec le recul, nous savons que s’il y a parfois eu quelques réticences au début, nombreux sont les habitants qui se demandent ensuite pourquoi cela n’a pas été fait plus tôt. A noter qu’aucune incidence sur la sécurité n’a été constatée. Par ailleurs, les périodes de confinement et de couvre-feu ont suscité des réflexions quant au maintien de l’éclairage public.
La pollution lumineuse affecte la biodiversité et notre santé, l’extinction de l’éclairage nocturne est un véritable enjeu de société car elle impacte à la fois la faune, la flore et notre cycle de vie. De nombreuses études attestent de son impact néfaste.
Par ailleurs, nous sommes toujours attentifs à la maîtrise de la consommation énergétique, à la bonne planification des usages et la recherche d’une sobriété énergétique qui doit désormais guider nos choix aussi souvent que possible. Pour cela, nous avons identifié sur la commune, 80 lampadaires en forme de boule qui ne sont plus conformes aux normes en vigueur car ils éclairent autant vers le ciel qu’au sol. Nous allons les remplacer par des lanternes à led, peu consommatrices et éclairant uniquement vers le sol. La route de Paris est éclairée par 69 lampadaires de 400 W chacun, très énergivores, que nous avons également prévu de remplacer par des led. Ce sont donc 50 000 € d’investissement qui vont nous générer d’importantes économies d’électricité.
Mais il nous faut aller plus loin et comme nos voisins, passer à une extinction partielle de l’éclairage public sur une plage horaire s’étendant de 23h à 6h. Cette action prendra effet courant mai 2021. Nous conserverons néanmoins un éclairage sur la route de Paris et sur la route de Vars. Au-delà la diminution de la pollution lumineuse, nous ne pouvons négliger les économies escomptées qui pourraient atteindre 50 000 € sur une facture annuelle d’éclairage public de 90 000 €.
Nous nous inscrivons ainsi dans une démarche écologique, économique et responsable.
Les enseignes lumineuses : une extinction programmée
A l’échelle du territoire de GrandAngoulême, le Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPI) se met en place actuellement. Ce document d’urbanisme, élaboré par la communauté d’agglomération, impose des règles pour diminuer les grands panneaux publicitaires qui polluent visuellement nos communes et, entre autres, prévoit l’extinction des enseignes, pré-enseignes et publicités sur l’ensemble des 38 communes. Le RLPI concilie des intérêts parfois antagonistes que sont la protection du cadre de vie des habitants et la volonté des acteurs économiques d’être le plus visibles possible.
Concrètement, entre 21h et 7h du matin, la plupart des installations, qu’il s’agisse de vitrines, enseignes ou autres publicités lumineuses, devront être éteintes. Il peut être dérogé à ces obligations d’extinction nocturne à l’occasion d’événements exceptionnels définis par arrêté municipal ou préfectoral. C’est une mesure simple et efficace pour lutter contre la pollution lumineuse et rester cohérent avec l’extinction de l’éclairage public. Le projet a été approuvé le 4 février 2021 par le conseil communautaire de l’agglomération de GrandAngoulême. Les propriétaires d’enseignes, vitrines et autres publicités lumineuses ont désormais deux ans pour se mettre en conformité.